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À la fin des années 1950, Edward Abbey travaille deux saisons comme ranger dans le parc national des Arches, en plein cœur du désert de l'Utah. Lorsqu'il y retourne, une dizaine d'années plus tard, il constate avec effroi que le progrès est aussi passé par là. Cette aventure forme la base d'un récit véritablement un chant d'amour à la sauvagerie du monde : « C’est le plus bel endroit du monde ! Des endroits comme cela, il en existe beaucoup. Tout homme, toute femme, a dans son Coeur et dans son esprit l’image de l’endroit idéal, de l’endroit juste, de l’authentique chez-soi, connu ou inconnu, réel ou imaginé. Il n’y a pas de limite à la capacité qu’a l’homme de se sentir chez lui quelque part. »
C'est un très beau texte sur le désert américain, un chant d’amour de la nature sauvage, la "wilderness", un cri de colère, une révolte, sur les dégâts apportés par ce qu’on appelle le progrès : « Si l’imagination de l’homme n’était si faible, si aisément épuisée, si sa capacité à s’émerveiller n’était si limitée, il abandonnerait à jamais ce genre de rêverie sur le surnaturel. Il apprendrait à voir dans l’eau, les feuilles et le silence plus qu’il n’en faut d’absolu et de merveilleux, plus qu’il n’en faut de tout ça pour le consoler de la perte de ses anciens rêves. »
(Extraits de Désert Solitaire)
de L'Achèvement
Réalisé par Flocon de toile.