L’intégration à quoi ?
...En fin de compte les émeutiers des banlieues ne parlent pas de banlieues mais du pays du réel. Ils montrent l’ordre et l’idéologie de la liberté dictatoriale du Marché que l’ordre sert. Ils révèlent aussi ce que cache cet ordre : ce qui ne peut plus y être intégré et dans cette non-intégration là, les tendances des nouvelles luttes sociales pour le reposséder sa vie. L’urbanicide est visible, et toute cette clandestinité du mal de vivre, individuel et collectif, sur laquelle on ne possède jamais que des documents dérisoires : ces nuits de révolte sociale clament et documentent cela. La fureur de vivre, une rébellion de pauvres non sans cause ni sans langage, de bannis par cette société...