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L’Achèvement
En avant propos à : Une autre Espagne. Propositions pour protéger la révolution en Syrie, c'est-à-dire partout. Introduction, de Paola Ferraris. Suivi de : Le printemps des Arabes, de Jean-Pierre Filiu et Cyrille Pomes (extrait). Et autres documents de références : Abou Kamel (Omar Aziz), Sous le feu des snipeurs, la révolution de la vie quotidienne. Programme des « comités locaux de coordinations » de Syrie. Darth Nader (Nader Atassi). Et, contre la vision binaire Rebelles / Régime de la résistance : Conversation avec un anarchiste syrien, Par Joshua Stephens, septembre 2013 (Oraganisation Communiste Libertaire).
Photo, Le printemps des Arabes, de Jean-Pierre Filiu et Cyrille Pomes. Editions Futuropolis : www.futuropolis.fr
L’extinction finale vers laquelle nous entraîne la perpétuation de la société industrielle est devenue en très peu d’années notre avenir officiel. Qu’elle soit considérée sous l’angle de la pénurie énergétique, du dérèglement climatique, de la démographie, des mouvements de populations, de l’empoisonnement ou de la stérilisation du milieu, de l’artificialisation des êtres vivants, sous tous ceux-là à la fois ou sous d’autres encore, car les rubriques du catastrophisme ne manque pas, la réalité du désastre en cours, ou du moins des risques et des dangers que comportent le cours des choses, n’est plus seulement admise du bout des lèvres, elle est désormais détaillée en permanence par les propagandes étatiques et médiatiques1.
Ainsi, longtemps après l’écroulement de l’URSS et la disparition du stalinisme, ses méthodes ont été intériorisées et intégrées par les médias comme par tous les systèmes de gouvernement et les organisations pro-étatiques de la planète, et bien évidemment « le Moscou » la Russie de Poutine et dans le conflit actuel de la Syrie. Dans ce conflit, sans exagérer les rapprochements, on reconnaît bien des points communs avec le conflit espagnol de 1936-1939 : la non-intervention des démocraties d’Europe et des USA, pas véritablement de soutien envers les organisations rebelles militarisées au régime de Bachar el-Assad, avec le chantage des armes qui ne viendront jamais2, la présence des rebelles « officiels » qui pourtant font le travail de sape pour contrefaire l’expérience de révolte du peuple Syrien, « de l’action de centaines de milliers, de millions d’individus (…) de leur rêve de liberté et de dignité ». Alors que la Russie de Poutine, la Chine et l’Iran, livrent des armes et soutiennent le régime de Bachar el-Assad3, avec une neutralité particulière envers des groupes « djihadistes4 ». Mercenaires ou non, vrais combattants ou aventuriers, en tous cas, ils sont tout autant, avec les autres rebelles professionnelles, l’autre appareil de la contrefaçon : le côté guerre d’Espagne, avec cette même mécanique de professionnalisation de la révolte, sa militarisation, la mise sous tutelle de toute expression de changement social et politique d’un peuple, par la terreur, (éliminations et disparitions). Pour le régime de Bachar el-Assad comme pour les dites oppositions-rebelles et celle des groupes de la nébuleuse salafiste et des frères musulmans, l’entrée en guerre professionnalisée fut la meilleure garantie, comme en Espagne, de mener cette contrefaçon de la révolution, que chacun de ces rebelles étatiques partage avec la Russie de Poutine, la Chine et les pays occidentaux, et où, le gaz Russe, son transport (par pipelines) et les réserves de gaz syriennes, sont les autres atouts dans cette guerre, une autre crise mondialisée, celle énergétique.
La guerre en Syrie est perdue, la Syrie est en ruines. Bachar el-Assad a gagné les élections ubuesques. Les peuples, disait-on, il y a peu de temps, ne peuvent pas émigrer : en Syrie, un tiers de la population est déplacée soit 6,5 millions sur une population 21,4 millions avant le conflit provoquant l’exil de 2,5 millions de personnes (dont la moitié sont des enfants) vers les pays voisins, en particulier le Liban et la Jordanie. Avec 150 000 morts et plus de 9,3 millions de personnes qui se retrouvent dans les besoins les plus élémentaires. Aux premiers instants de la guerre, la population deviendra vite l’otage des antagonistes étatiques, et le soulèvement populaire sera contrôlé, dépossédé, puis contrefait par les oppositions de professionnels, il ne reste qu’à poursuivre la guerre quel qu'en soit le prix, dont la régulation, par tous les moyens même ceux les plus barbares : « Quelle saisissante intuition, écrit Victor Serge en 1945, exilé à Mexico, dans ces vers d’André Salmon, écrits (…) en 1918, à propos de la révolution russe qui commençait sans traîtres et sans assassins : Les traîtres sont des saints – Et les cœurs les plus purs sont ceux des assassins. 5». En Syrie mais aussi sur toute la région, de la Tunisie à l’Egypte par d’autres moyens, et par delà, comme dit Victor Serge en 1943 : « on étoufferait le scandale. Qu’est devenue, du reste, la notion de scandale ?6 ».
Il n’y a plus de scandale, et généralement pour les Occidentaux, c’est soit le spectacle d’une dramatique divertissante, soit le spectacle terrifiant de l’impuissance adressée au monde habité, tout soulèvement est vain. Pour les investisseurs étrangers, venir au secours de la Syrie en ruines, à la misère de ce peuple, tout un pays à reconstruire et une modernisation hightech pour une population de choix, c’est une aubaine un autre spectacle, en Colombie avec les « actuels pourparlers de paix », entre le FARC et l’Etat, dont chaque Colombien sait que cela ne résoudra en rien leurs problèmes économiques et sociaux, mais dont les transactions intéressent les investisseurs colombiens et étrangers, et les multinationales étrangères. Mais pour le monde, de ceux qui veulent s’émanciper, retrouver un monde humain, le drame syrien prévient encore, s’il le faut, que l’idéologie divise et tue, il faut en sortir.
Ainsi, la guerre civile d’Espagne sera sur la scène mondiale un nettoyage de tous les éléments révolutionnaires d’alors. Les Espagnols en premier, mais également les Brigades internationales, des hommes et des femmes, des révolutionnaires, des humanistes des antifascistes : une génération du monde entier sera massacrée7. Moscou sera pour l’essentiel la main d’œuvre de cette éradication, d’un désastre humain et une contre-révolution où « mieux vaut perdre une guerre antifasciste », la suite, on la connaît. La guerre contre le fascisme en Espagne fut bien perdue. La guerre contre le régime de Bachar el-Assad est belle et bien perdue, et avec elle, que ce soit dans le contexte de l’Espagne ou celui à présent de la Syrie de Bachar el-Assad et des dites oppositions, toutes prétentions à la moindre revendication disparaissent ; avec l’hécatombe humaine s’éloigne le changement social et politique, le peuple Syrien, comme le peuple Espagnol, en est dépossédé. La guerre d’Espagne deviendra pour l’essentiel une guerre « antifasciste », comme la guerre en Syrie sera pour ou contre Bachar el-Assad, distraire ou dévier les hommes et les femmes de toute transformation sociale. Une guerre comme barrage aux luttes de classes qui menaçaient la domination, en premier lieu sur tout le front nord africain et arabe. La « punition » sous forme de vexations quotidiennes, de répression ou de contrerévolution, pour un peuple devenu excédentaire, le prix à payer est toujours considérablement plus élevé, proportionnel au désir d’existence et d’émancipation de ce peuple. Aucun pays n’y échappe, d’abord les étrangers et les plus pauvres.
La guerre en Syrie n’a pas dérogé aux techniques modernisées d’élimination physique, de toute femme et tout homme luttant pour leur émancipation : supprimer toutes pensées et toutes idées de révolution, avec l’engagement, non seulement de Bachar el Assad, mais également des dites oppositions démocratiques, des groupes djihadistes, des démocraties mondiales, de la Russie, de l’Iran, de la Chine diplomatiquement et militairement etc. et avec la dispersion des moyens de destruction8, la fin du monopole étatique de la violence et des diverses formes, archaïques et modernes, de pression tortures et liquidations d’individus ou groupes humains mises en spectacle qui accompagnent la contrefaçon d’une révolution, pour une guerre perdue d’avance. Des méthodes de gouvernement qui depuis des jours sanglants de la Commune de Paris, n’ont cessé de se développer contre leur propre population. Les méthodes de régulation qui aujourd’hui agissent sur une population devenue superflue d’autant plus lorsqu’elle se révolte et qui rend utile le retour aux méthodes de Moscou des années 30. Cette guerre qui n’est pas syro-syrienne est l’ombre projetée sur le monde arrivé à sa limite d’expansion horizontale possible. Quel devenir pour les 33% d’humains superflus (6,5 millions en Syrie) à l’ère d’un nouvel art de consommer dans les ruines de l’abondance marchande ? Où c’est un devoir civique d’avoir une santé parfaite dans un corps parfait, culturellement à jour, connecté, etc, dans le monde totalement transformé. Où l’on rêve de la PMA-GPA pour tous. Les impératifs de la pénurie énergétique, du dérèglement climatique, de la démographie, des mouvements de populations, de l’empoisonnement ou de la stérilisation du milieu, de l’artificialisation des êtres vivants, sont les ultimes arguments sans répliques, lorsqu’on ne sait même plus comment nourrir toute la population mondiale et où, « les politiques d’accès aux soins (…) reposent sur l’exclusion d’une part toujours grandissante de la population des pays dits développés9 ». Le dégraissage10 massif d’une population par les armes classiques, ou celles que l’on dit « interdites11 », leur déplacement en masses, l’exil massif de réfugiés dans les pays limitrophes, entrainant de nouveaux conflits meurtriers, tout cela n’est plus seulement admis du bout des lèvres, mais est désormais détaillé en permanence par les propagandes étatiques et médiatiques.
L’orientaliste, écrivain et philosophe, Santiago Albar Rico, écrivait, il y a peu de temps : « (…) je condamne l’intervention militaire américaine pour toutes les bonnes raisons qu’explique Yassin Swehat dans un excellent texte récent : (...) parce qu’elle ne va faire qu’aggraver les souffrances de la population, parce que c’est le peuple syrien qui doit se débarrasser du dictateur, parce que la solidarité internationale peut être beaucoup plus efficace par d’autres moyens, parce que cette intervention n’envisage pas d’aider le peuple syrien et parce que ses conséquences, même si elle voulait et parvenait à renverser le régime (ce qui est une hypothèse extravagante), seraient toujours contraires à la révolution que lui [Yassin Swehat] et tant d’autres Syriens ont défendu depuis le début. Choisissons une histoire. Et assumons-en les conséquences. »
Et la question centrale est celle où les femmes et les hommes doivent dominer et combattre, par une pratique émancipée des techniques de domination présentes, qu’elles viennent des gouvernements de la démocratie (représentative), des idéologies, des technologies (globalement le machinisme), toutes ces techniques rassemblées pour le pire, aux périls des peuples, de l’individu et généralement du vivant. Techniques qui globalement sont celles de la contrefaçon, de l’isolement et de la dépossession. Ou bien, les femmes et les hommes resteront dominés par elles d’une manière toujours plus hiérarchique et esclavagiste, avec moins d’humanité et la mise en péril du vivant très entamée par l’activité anticipatrice et déterministe de la société mondialisée, déterministe jusqu’à reproduire une plante, un animal comme l’humain en laboratoire, déterminer jusqu’à l’eugénisme : le sexe, la couleur des yeux, l’élimination des asociaux, des handicapés, des pauvres, etc., comme anticipation politique. La Syrie qui a dégraissé 1/3 de sa population ennemie, doit maintenant garder un pourcentage supplémentaire pour faire d’archaïques esclaves qui serviront les esclaves modernes : où les technologies sont révolutionnaires, et où tout soulèvement populaire est conservateur et réactionnaire12. Le pire est là, et sous le désespoir, le combattre pour le meilleur, pour le devenir peuple et individu excluant la pensée dirigée.
Juin 2014.
UNE AUTRE ESPAGNE
Les notes sont toutes de l’Achèvement
Propositions pour protéger la révolution en Syrie, c'est-à-dire partout
INTRODUCTION
Ça se passe en Syrie, c'est-à-dire partout
Partout, certes, mais en aucun lieu comme en Syrie, toutes les langues parlées par le pouvoir comme tous les « habits » qu'il revêt13, aujourd'hui se font voir – « Bachar [Al Assad] et Poutine, les mollahs iraniens et le congrès américain, les pseudo-“résistants” de Hezbollah et la police du très chrétien Vénézuéla, l'ONU et Al-Qaeda, le parti communiste chinois et le savoir-faire français », comme les Antisociales l'écrivent (en présentant un document de la révolution syrienne14 devenue presque invisible) : et tous ensemble démontrent, pour faire un cas exemplaire, qu'ils « transformeront la Syrie en fosse commune plutôt que de renoncer, de bon gré, à la place qui leur est réservée à la table de ceux qui se partagent le monde. » Ils ne cachent plus ce but commun, à l'inverse des beaux jours dans lesquels Osama ben Laden était donné pour subversif par les prétendus partisans comme par les prétendus adversaires – et auparavant, lorsque les BR étaient terroristes « anti-État », c'est-à-dire des « camarades qui se trompent », comme s'ils s'étaient faits tous seuls - : maintenant Al-Qaeda est visiblement ce qu'il était précisément, l'un des leurs.
En Ukraine, il n'en va pas autrement, ce qui se voit et obtient une place à la table des répartitions comme dans le spectacle de la communication, ce sont les différents tenants d'un quelconque pouvoir politique, économique et militaire - la fusion de ces pouvoirs n'est pas nouvelle, mais elle aussi apparaît avec une évidence inédite justement au moment de la concurrence entre ceux qui les possèdent. Comme en l’Europe, encore pacifique. Comme en Italie, où l'on tâche encore de faire croire et combattre un oxymore «État anti-État», qui par un hasard étrange se révèle être politique, économique et en même temps armé ? On dirait que cette concurrence d’intérêts manque d’objectifs communs, au-delà des cas locaux de persécution, meurtre, empoisonnement, jusqu'à cette guerre d'extermination qui est capable d'élever la domination de tous les vainqueurs au seul « moindre mal ». Par conséquent les gouvernements, les économies, les polices et les armées européennes paraissent faibles et encore critiquables (de même pour l'information, l'opinion, nous fait croire, au nom de la « démocratie », à cette faiblesse dans la domination...), ayant aussi et déjà obtenu l'effet préliminaire de paraître tout de même indispensables pour l'espoir de mourir en paix.
Parce qu'aussi dans les exhibitions les plus sanglantes « d'habits » et de langages opposés et concurrents pour la même entreprise, l'enjeu est que restent indispensables la politique, l'économie, la force militaire détenues par tous les pouvoirs, toutes ne sachant plus gouverner, en faisant premièrement disparaître de la vue du public et ainsi plus largement de la face du monde, l'unique adversaire qui a eu le tort de démontrer le contraire : de la Tunisie à l'Egypte, et encore aujourd'hui en Syrie, où surtout « [La révolution] n’est pas la tentative désespérée d’une minorité cherchant à couler toute réalité dans le moule de son idéal. Elle est le résultat de l’action de centaines de milliers, de millions d’individus résolus à prendre eux-mêmes en mains leur propre destin, pour aller jusqu’au bout de leur rêve de liberté et de dignité. Et c'est précisément cette expérience d'importance universelle qui doit être enterrée sous les ruines et les falsifications à tout prix de la Sainte Alliance de ses ennemis coalisés » (Antisociales). Elle doit être enterrée et à la fois contrefaite, cette expérience de révolution de toute la vie quotidienne, qui la reprend à tous les pouvoirs concurrents, comme écrit Omar Aziz/Abou Kamel, qui a pris ce parti, avant d'être séquestré et assassiné par des agents secrets et des gardiens de prison officiels d'Assad : « on comprit alors que plus l’auto-organisation de la société s’étendrait comme puissance indépendante, plus profonde serait la base sociale de la révolution pour se protéger, et protéger la société contre le talon de fer du pouvoir, contre l’effondrement moral, contre la solution des armes qui fait peu à peu de la révolution et de la société les otages du fusil.» (Abou Kamel, Programme des « comités locaux de coordination » de Syrie).
Mais l'information sur la Syrie qui arrive hors de la Syrie et de sa langue, se déclare de droite ou de gauche et même antagoniste, tend à voir seulement les « habits de l'empereur », elle met à jour les derniers modèles, elle débat et s'interroge sur les gagnants, avec la prétention d'offrir non seulement à l'opinion des spectateurs, mais même aux Syriens, l'unique choix du « moindre mal » - l'habituel entre Assad-sans-Assad et al-Qaeda (maintenant aussi sans al-Qaeda, la maison mère ayant désavoué l'ISIS) : jusqu'à conclure avec réalisme, que sont seuls en jeu les pouvoirs opposés et qu'une révolution n'a jamais été, en Syrie comme partout. Donc Darth Nader donne véritablement l'ABC pour une critique qui sait qu'elle est sa cause, en écrivant, comme en Syrie, il y a une révolution et elle est comparable à la Guerre d'Espagne. Comparaison qu'il n'évoque pas par optimisme facile, pour les Syriens et pour nous tous, étant donné qu'il saisit bien l'équivalence des acteurs et de l'enjeu : mais elle exclut tout dilemme pseudo-stratégique sur l'opportunité au moins du lieu et du moment pour essayer de vivre en guerre plutôt qu'espérer de mourir en paix. La contre-révolution ne donne aucun choix. D'autant plus quand elle a laissé de côté les règles bureaucratiques du « réagir », et en même temps avec l’inhibition provoquée, comme en Egypte où les nouvelles-anciennes têtes militaires ne restent plus à attendre un mouvement pour le réprimer-et-chevaucher, ils le suscitent et l'organisent d'abord, contre ces dépassés et bureaucratisés Frères Musulmans ; et tout de suite après ils préparent, en remplissant les prisons et en condamnant à mort un demi-millier [de Frères Musulmans], un adversaire terroriste plus crédible, plus invisible, plus multiforme comme une nébuleuse salafiste, c'est-à-dire un al-Qaeda sur mesure. Ainsi les révolutionnaires Egyptiens, qui dès la fin 2013 ont continué à manifester en défiant la loi, contre chaque moindre mal, se retrouveront directement pris entre deux feux, et avec eux, toute la population non enrôlée : en ayant comme unique possibilité, tel que les kabyles dans les années algériennes de l'Etat-et-GIA, et maintenant les Syriens, celle d'essayer de libérer partout la société, et par conséquent la révolution, de toutes les forces qui veulent les prendre en otage.
Mars 2014
Ce texte et celui, ci-dessous de Abou Kamel (Omar Aziz), Sous le feu des snipers, la révolution de la vie quotidienne. Programme des « comités locaux de coordinations » de Syrie. Editions Antisociales, sont disponibles en version italienne : Abbastanzanormale
Extrait de : Le printemps des Arabes, de Jean-Pierre Filiu et Cyrille Pomes. Editions Futuropolis. 2013. Alep, chapitre 15.
PDF : Abou Kamel (Omar Aziz), Sous le feu des snipers, la révolution de la vie quotidienne. Programme des « comités locaux de coordinations » de Syrie. Editions Antisociales, Paris, novembre 2013. http://machorka.espivblogs.net/2013/12/03/sous-le-feu-des-snipers-la-rev...
Darth Nader (Nader Atassi) http://darthnader.net
Contre la vision binaire Rebelles / Régime de la résistance : Conversation avec un anarchiste syrien, Par Par Joshua Stephens, septembre 2013 (Oraganisation Communiste Libertaire) : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1405
"Le chemin de la liberté - Paroles de révolutionnaires syriens". Un film de Naïssam Jalal et Samuel Lehoux. Ce film documentaire met en valeur les propos poignants de trois jeunes militants syriens, présents dès les premièrs manifestations à Damas contre le régime syrien. Shadi Abu Fakher, Rudi Othman et Assem Hamsho, en livrant leur expérience, ces jeunes révolutionnaires viennent tordrent le cou aux nombreuses analyses maladroites, voire calomnieuses, qui ont circulé à propos de la révolution syrienne en France et ailleurs : http://www.youtube.com/watch?v=m5R2yUHSQc0
1 René Riesel, Jaime Semprun, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable. Paris 2008. Editions de l’encyclopédie des nuisances.
2 Lors de la guerre d’Espagne, Moscou pillait l’industrie, notamment celle catalane, et l’or, de l’Etat Républicain d’Espagne, contre la promesse d’armes, qui ne viendront qu’en petite quantité et à prix d’or et dans un état lamentable : « des fusils russes anciens modèles (…), vielles mitrailleuses russes "Maxim" aux culasses rouillées ». Dans la postface (de Ma guerre d’Espagne) Jean-Jacques Marie rappelle encore « Fin décembre 1936, Vital Gayman, commandant de la base des Brigades à Albacete, dénonce dans une note à la mission soviétique l’envoi à l’assaut de 150 hommes du bataillon Thälmann "armés de pelles et de pioches, faute de fusils et de pistolets (…) les hommes sont montés à l’attaque sans armes". Les troupes de renfort, souligne-t-il, n’en avaient pas non plus ». Sygmunt Stern, Ma guerre d’Espagne, Brigades internationales : la fin d’un mythe. Editions du Seuil, 2012.
3 Pour Bachar El Assad, hormis les cercles proches de sa famille, la majorité des hommes armés autour de lui sont russes ou iraniens. Selon certaines informations syriennes à Damas, même les avions qui bombardent les forces syriennes libres sont pilotés par des militaires russes ou ukrainiens, de peur que les pilotes syriens ne visent dans un mouvement de rébellion le palais présidentiel.
4 « Djihadiste » est entre parenthèses, puisqu’il sert médiatiquement un peu à tout, renferme tout et son contraire, mais généralement il désigne le « terroriste ».
5 Victor Serge. Carnets (1936-1947). Agone, 2012.
6 Victor Serge. Idem.
7 Parfois renvoyés sur le front face aux mitrailleuses d’une armée modernisée par les nazis et les fascistes.
8 Si les forces gouvernementales syriennes ont elles aussi employé des armes chimiques, les rebelles syriens ont utilisé du gaz sarin, selon Carla Del Ponte, Le Monde, 06.05.201. L'Allemagne reconnaîtra elle-même avoir livré des produits chimiques à la Syrie à la production de gaz sarin.
9 Céline Lafontaine, Le corps-marché. La marchandisation de la vie humaine à l’ère de la bioéconomie. Seuil. 2014.
10 Comme on dégraisse actuellement en Espagne, plus de 1000 personnes de la société de la célèbre boisson américaine.
11 Chimiques.
12 Comme il est dit parfois à propos des Pièces et main d’œuvre, dénoncés comme réactionnaires parce que leurs analyses et leurs critiques sont élaborées hors idéologie.
13 En référence à Simon Leys : « Les habits neufs du Président Mao, chronique de la « Révolution Culturelle ».
14 Dans l'introduction au « Programme des Comités locaux de coordination en Syrie » d'Omaz Aziz, voir ci-dessous.