Bouleversée par plus de vingt années de réformes initiées par Deng Xiaoping en 1978, par le basculement d’une économie planifiée vers une économie de marché et le développement d’une société de consommation de masse, la société chinoise du début des années 2000 est minée par des disparités socio
Le situationniste Guy Debord avait prévu dès les années 1960 que le spectacle allait dominer la société de la fin du XXe siècle. Alors que l’expérience du quotidien est aujourd’hui envahie par le mercantilisme et les médias de masse, la ville elle-même s’est transformée en un simple espace de représentation, centré sur l’étalage des symboles et des biens de consommation
« Nous avons vécu, génération légère,
dans des maisons que l’on disait indestructibles
(Ainsi nous avons élevé les longs buildings de l’île Manhattan,
et ces minces antennes devisant dont s’amuse la mer Atlantique).
De ces villes restera ce qui passait à travers elles : le vent ! »
Bertolt Brecht, 1920
En Chine et dans le monde l’imaginaire dominant est désormais le même qu’ailleurs. Il est aussi pauvre, et aussi dangereux par cette pauvreté même (Jean François Billeter).