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6,86 €

Le jour où la nuit, comme la marque de l’époque, ne semble jamais finir

Livre sur tranche, 118 pages, avril 2000
Thème : 

Notre courage consiste à détruire toutes les habituelles raisons de survivre, et à découvrir celle de vivre. La découverte se fait lentement. Toutes les couleurs ne disparaissent pas dans la nuit et la bohème moderne tient son récit.

Ce livre se place dans le courant Situationniste, et participe à l’histoire présente, au quotidien, avec pour matériaux critique la marque, le roman, la langue, la géographie, l’information, leur présence, ou leur absence et la transformation ou le changement. Les uns : parenté verbale mécanique, parenté d’ordinateur ; les autres : parenté verbale, parenté de vie. Propos appuyés de photos, de cartographie, d’analyse critique sur l’état du monde et des hommes. C’est un livre d’information critique de notre époque, sur notre époque, un autre point de vue sur l’actualité que celui tenu généralement par la mondialisation unificatrice de la survie, du geste, de la pensée.

"Le destin des Chiricahuas, peuple qui s’est battu au-delà du désespoir et de l’inéluctable, me semble exemplaire car il préfigure ce qui se passe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : la victoire planétaire de la marchandise qui transforme la pauvreté en misère, réduit les cultures à des folklores et la vie à son image. Cochise, les siens et leurs ennemis sont d’une redoutable actualité". C’est au moment où l’on parle tant de la « biodiversité » qu’il y a si peu de diversité dans si peu de vie, et que celle-ci est entrée en contradiction avec le monde de l’unique. C’est aussi au moment où les liens sociaux comme les sociétés et les cultures autres que celle marchande, ont été refusés, que le problème se repose violemment. Car la destruction de la diversité sociale, culturelle, de la contestation même interdite est le fait le plus défavorable au développement de la société du modèle unique. Et c’est parce que cette société a refusé la diversité qu’elle se trouve maintenant menacée de disparaître à son tour, entraînant l’humanité dans une dramatique situation. Mais en même temps tous les modes de vie et de pensée contradictoires à la marchandise resurgissent par des chemins inattendus, et l’apport considérable de ces modes de vie anti-économie se retrouve propulsé à l’avant-garde de tous les domaines artistiques (entre autres), musique, cinéma, documentaire se réclamant de l’art pauvre, voulant tourner la caméra du point de vue unique de celui que la société interdit. Toutes les couleurs ne disparaissent pas dans la nuit et la bohème tient son récit.